Quelles sont les causes des troubles bipolaires ? – L’origine de la maniaco- dépression est très certainement liée à la génétique. Il existe une forte prédisposition familiale qui se traduit par une vulnérabilité de l’ humeur et une incapacité à réguler ses émotions.
- Cette prédisposition semble déterminée par un ensemble de gènes dont l’influence reste à éclaircir.
- Sur ce terrain favorable, l’environnement joue un rôle dans le déclenchement du trouble bipolaire.
- En effet, les premiers épisodes de psychose maniaco-dépressive seraient souvent déclenchés par un événement stressant ou un surmenage (manque de sommeil, décalage horaire, travail de nuit, etc.).
D’autres facteurs peuvent également constituer des éléments déclenchants, comme les infections du système nerveux, les traumatismes crâniens, l’alcoolisme ou la toxicomanie. Si les premiers épisodes semblent favorisés par des événements extérieurs, les suivants peuvent apparaître spontanément.
Pourquoi une personne devient bipolaire ?
Qu’est-ce qui cause le trouble bipolaire ? Comment commence-t-il ? –
Le trouble bipolaire est causé par un déséquilibre des substances chimiques dans le cerveau. Par contre, nous ne savons pas vraiment ce qui cause ce déséquilibre. Chez certaines personnes, les symptômes apparaissent soudainement, sans raison précise. Chez d’autres, ils semblent apparaître à la suite d’une crise personnelle, de stress ou d’une maladie. Le trouble bipolaire peut également être héréditaire, c’est-à-dire se transmettre par les gènes. Cependant, la maladie n’est habituellement pas transmise aux enfants. Un enfant sur dix environ, dont le père ou la mère est atteint du trouble bipolaire, développera également la maladie. Neuf enfants sur dix ne seront pas touchés. Nous ne savons pas vraiment pourquoi, mais certaines personnes sont plus vulnérables à cette maladie que d’autres. Un enfant n’est pas la cause du trouble bipolaire chez son père ou sa mère.
Comment débute la bipolarité ?
Comment reconnaît-on un épisode maniaque du trouble bipolaire ? – Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs :
une impression agréable d’énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d’euphorie, d’exaltation.
Toutefois, dans ces moments, une certaine irritabilité est aussi possible. Puis, durant l’ épisode maniaque lui-même, la personne présente au moins trois des symptômes suivants :
un accroissement des activités sociales, professionnelles ou sexuelles, qui deviennent parfois très intenses ; une implication dans des actes agréables, mais dont les conséquences peuvent être néfastes (achats inconsidérés, rapports sexuels non protégés, etc.) ; un sentiment exagéré de puissance, de grandeur, ou une augmentation de l’estime de soi, sans regard critique ; une difficulté à maintenir l’attention (tendance à passer “du coq à l’âne”) ; une plus grande capacité à communiquer, créant un besoin de parler constamment, en produisant parfois un discours rapide que personne ne peut suivre (“fuite des idées”) ; une réduction du besoin de sommeil et des insomnies (en dépit de l’hyperactivité).
Ces symptômes peuvent s’accompagner :
d’un délire (la personne croit fermement quelque chose qui n’est pas vrai) ; d’hallucinations (le patient entend ou voit des choses qui n’existent pas).
Ces manifestations ont un lourd impact sur la vie familiale, sociale et professionnelle. Un épisode maniaque classique dure plus d’une semaine, et en général quatre à huit semaines. Il conduit souvent à proposer une hospitalisation, pour traiter (voire protéger) la personne malade.
Comment savoir si l’on devient bipolaire ?
Comment reconnaître une personne bipolaire ? – Il est normal que si vous avez des problèmes d’humeur ou qu’un de vos proches en souffre, vous vous demandiez comment savoir si vous êtes bipolaire ou comment reconnaître les principaux signes de la bipolarité,
Avant d’essayer d’identifier les signes de la bipolarité, il faut savoir que les troubles bipolaires provoquent des changements inhabituels et spectaculaires de l’humeur des personnes, qui peuvent affecter les niveaux d’énergie. Cette instabilité mentale que connaît une personne bipolaire peut rendre difficile l’accomplissement de ses tâches quotidiennes.
Ce sont donc les principaux signes de la bipolarité :
- Euphorie : Le trouble bipolaire se caractérise par des épisodes de hauts et de bas de manie et de, Pendant la phase de manie, la personne bipolaire éprouve un état de haute énergie dans lequel elle se sent euphorique. Ainsi, dans la phase maniaque, la personne sent qu’elle a beaucoup d’énergie et de créativité.
- Incapacité à terminer des tâches : Avoir une longue liste de projets à moitié terminés est un signe de bipolarité, Une personne bipolaire commence généralement ces tâches lorsqu’elle est dans sa phase maniaque, car dans cet état elle se sent très productive. Mais cet excès d’énergie se traduit souvent par l’accomplissement de trop de tâches à la fois, ainsi que par la planification de projets trop idéalistes. En d’autres termes, ils finissent par se laisser distraire et commencent trop de tâches qu’ils ne terminent jamais.
- Une vie sexuelle compliquée : Le trouble bipolaire peut avoir un impact très négatif sur la vie sexuelle d’une personne. La raison en est que la phase maniaque implique généralement un comportement impulsif, ce qui peut entraîner une vie sexuelle et relationnelle compliquée.
- Dépression : La phase dépressive est un autre signe de trouble bipolaire. Cet état présente des symptômes similaires à ceux d’un trouble dépressif. En d’autres termes, une personne bipolaire présente des symptômes tels qu’un manque d’énergie, des changements d’appétit, des problèmes de sommeil et de concentration, entre autres symptômes typiques de la dépression.
- Irritabilité : Pour reconnaître une personne bipolaire, on peut aussi regarder si elle est sujette à l’. Ce signe de bipolarité s’explique par le fait que certaines personnes atteintes de ce trouble souffrent de ce que l’on appelle une “manie mixte”, c’est-à-dire qu’elles présentent des symptômes de manie et de dépression en même temps. La coexistence des deux phases peut déclencher des sentiments de frustration et d’irritabilité. Contrairement à la mauvaise humeur que nous pouvons tous ressentir dans nos mauvais jours, un homme ou une femme bipolaire est souvent si irritable que cela interfère avec ses relations.
- Parler trop vite : Certaines personnes sont naturellement très bavardes, mais le discours de la personne bipolaire est très caractéristique. Ainsi, ce type de discours se produit lorsque quelqu’un n’est pas dans une conversation à double sens : la personne parle si vite qu’elle ne permet pas aux autres de lui répondre. En outre, lorsqu’un de ces signes de bipolarité est présent, il s’agit aussi généralement de passer à des sujets différents.
- Mauvaise gestion du temps : L’une des façons de savoir si vous êtes bipolaire ou de reconnaître une personne bipolaire est précisément d’examiner sa gestion du temps. Dans ces cas-là, lorsque nous avons affaire aux symptômes de la bipolarité, les gens ont tendance à avoir une mauvaise, A tel point que cela finit par affecter leur capacité à respecter un planning ou à se rendre à leurs différents rendez-vous. Ce signe de bipolarité a souvent un impact très négatif sur les relations et la carrière de la personne qui en souffre.
- Problèmes au travail : une personne bipolaire a souvent beaucoup de mal à s’intégrer sur son lieu de travail. La raison en est que de nombreux symptômes de la bipolarité interfèrent souvent avec la capacité de travailler et d’interagir “normalement” avec les autres. En outre, une autre façon de savoir comment reconnaître la bipolarité est de regarder les problèmes qui se posent au travail pour pouvoir accomplir les tâches. Cela se produit généralement en raison de difficultés de sommeil, d’irritabilité, entre autres symptômes qui affectent leur humeur.
- Abus d’alcool ou de drogues : environ 50 % des personnes atteintes de troubles bipolaires souffrent souvent de problèmes d’abus de substances, en particulier d’alcool. Ce symptôme bipolaire s’explique par le fait que les gens boivent souvent ou prennent des drogues pendant la phase maniaque pour se calmer ou essaient d’améliorer leur humeur lorsqu’ils sont déprimés.
- Comportement erratique : Lorsque les personnes sont dans une phase maniaque, elles ont souvent une estime d’elles-mêmes exagérée. Cela implique un comportement excessivement égocentrique et impulsif. En fait, pendant cette phase, ils ont tendance à ne pas envisager les conséquences de ce à quoi ils pensent. En revanche, lorsqu’ils souffrent de la phase dépressive, ils ont tendance à avoir une attitude triste, avec des insécurités, c’est-à-dire presque le contraire. Le comportement erratique est donc l’un des signes les plus reconnaissables de la bipolarité.
- Sentiment de grandeur : il nous arrive à tous de rêver en grand. Mais, une personne bipolaire a souvent un sentiment de grandiosité, voire de délire. Cela peut les distraire de la poursuite de réalisations tangibles.
- Troubles du sommeil : l’un des signes les plus courants du trouble bipolaire est la difficulté à trouver un sommeil réparateur. Le trouble bipolaire et ses phases font passer les gens par des états mentaux qui influencent leur humeur, une des raisons pour lesquelles les gens peuvent avoir des difficultés à dormir. Ainsi, pendant la phase maniaque, les personnes ne voudront pas dormir les heures nécessaires car avec peu de repos, elles se sentiront rayonnantes. D’autre part, pendant la phase dépressive, ils dormiront trop et se sentiront trop fatigués la plupart du temps.
- Penser trop vite : pendant la phase maniaque, une personne bipolaire aura l’impression que ses idées “s’envolent” de sa tête. Cela s’explique par le fait que, pendant cette phase de la bipolarité, l’esprit s’emballe souvent, ce qui implique une incapacité à contrôler ou à ralentir ces pensées.
Ce sont les principaux moyens de savoir comment reconnaître une personne bipolaire, Il est important que si vous reconnaissez plusieurs de ces signes de bipolarité, vous pour un diagnostic et un traitement si nécessaire. Heureusement, les troubles bipolaires peuvent être traités.
- Serani, D (2019).10 Things to Know About Bipolar Disorder. Psychology Today. https://www.psychologytoday.com/us/blog/two-takes-depression/201901/10-things-know-about-bipolar-disorder
- American Psychological Association. (2015). Recognizing the signs of bipolar disorder. APA. https://www.apa.org/topics/bipolar-disorder/recognizing
- Wasmer, L (2017).10 Warning Signs of Bipolar Disorder. Every Day Wealth. https://www.everydayhealth.com/emotional-health/bipolar-disorder/10-warning-signs-bipolar-disorder/
Angie Karramkan Alexandra Sarant Caroll Prempain Jean-Pierre Romelli Gurwann Tran Van Gie : Comment reconnaître une personne bipolaire ? 13 Signes de bipolarité
Comment dort un bipolaire ?
Mieux caractériser ces anomalies – C’est ainsi que des chercheurs français, membres du réseau FondaMental, ont mené une série de travaux visant à mieux caractériser et à mieux comprendre ces anomalies du sommeil et des au cours des phases de stabilité de l’humeur 3-8,
- Les chercheurs ont utilisé un outil de mesure embarqué original qui se nomme l’actigraphie.
- Permet une mesure objective non invasive et écologique, qui se présente sous la forme d’un accéléromètre, porté au poignet, qui va mesurer l’activité des sujets sur une période de temps prolongée.
- Sa facilité d’utilisation a rendu l’actigraphie de plus en plus utilisée en santé du sommeil et en neurosciences, mais aussi en utilisation grand-public avec des outils maintenant disponibles en grande surface qui se synchronisent avec de simples smartphones.
Cette série de travaux confirme avec force que les patients avec un trouble bipolaire en rémission souffrent d’un ensemble de perturbations du sommeil, dont une latence d’endormissement plus longue, un sommeil plus long, plus d’éveils nocturnes et une efficacité du sommeil diminuée.
Ces travaux démontrent également que l’actigraphie est une mesure simple et utile pour dépister les anomalies du sommeil. Nous disposons déjà de chronothérapies chimiques et psychothérapeutiques, aussi cet outil pourrait possiblement être utilisé à terme pour prévenir les rechutes chez ces patients souffrant de trouble bipolaire.
— Bibliographie : 1 Etain B, Milhiet V, Bellivier F, Leboyer M. Genetics of circadian rhythms and mood spectrum disorders. Eur Neuropsychopharmacol J Eur Coll Neuropsychopharmacol. sept 2011;21 Suppl 4:S676‑82.2 Milhiet V, Boudebesse C, Bellivier F, Drouot X, Henry C, Leboyer M, et al.
- Circadian abnormalities as markers of susceptibility in bipolar disorders.
- Front Biosci Sch Ed.2014;6:120‑37.3 Geoffroy PA, Boudebesse C, Bellivier F, Lajnef M, Henry C, Leboyer M, et al.
- Sleep in remitted bipolar disorder: a naturalistic case-control study using actigraphy.
- J Affect Disord.
- Avr 2014;158:1‑7.4 Geoffroy PA, Scott J, Boudebesse C, Lajnef M, Henry C, Leboyer M, et al.
Sleep in patients with remitted bipolar disorders: a meta-analysis of actigraphy studies. Acta Psychiatr Scand.28 nov 2014; 5 Geoffroy PA, Scott J, Boudebesse C, Lajnef M, Henry C, Leboyer M, et al. Sleep in Patients with Remitted Bipolar Disorders: Analyses stratified on actigraphy devices, age and gender.
Acta Psychiatr Scand.4 févr 2015; 6 Boudebesse C, Geoffroy P-A, Henry C, Germain A, Scott J, Lajnef M, et al. Links between sleep and body mass index in bipolar disorders: An exploratory study. Eur Psychiatry J Assoc Eur Psychiatr.4 juin 2014; 7 Boudebesse C, Geoffroy PA, Bellivier F, Henry C, Folkard S, Leboyer M, et al.
Correlations between objective and subjective sleep and circadian markers in remitted patients with bipolar disorder. Chronobiol Int. juin 2014;31(5):698‑704.8 Geoffroy PA, Boudebesse C, Henrion A, Jamain S, Henry C, Leboyer M, et al. An ASMT variant associated with bipolar disorder influences sleep and circadian rhythms: a pilot study.
Est-ce que la bipolarité est grave ?
Classé parmi les 10 pathologies les plus invalidantes selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le trouble bipolaire débute généralement chez l’adolescent ou le jeune adulte et nécessite une prise en charge tout au long de la vie. Il s’agit d’un trouble complexe, difficile à diagnostiquer, et il s’écoule en moyenne 10 ans entre son apparition et la mise en place d’un traitement adapté.
- La HAS publie un document pour favoriser le diagnostic précoce de ce trouble, éviter les complications mais également développer les échanges entre médecins généralistes et psychiatres sur cette maladie.
- Le trouble bipolaire est l’une des pathologies psychiatriques les plus graves, qui conduit à des tentatives de suicide : 1 malade sur 2 fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15 % décèderont par suicide.
En France, on estime qu’entre 1 et 2,5 % de la population est touchée par ce trouble, mais ce chiffre serait sous-évalué. Le trouble bipolaire alterne des épisodes maniaques ou hypomaniaques (agitation, élévation de l’humeur, idées de grandeur) et des épisodes dépressifs avec des moments de rémission.
- Cette maladie entraîne pour le patient une vulnérabilité chronique et reste diagnostiquée trop tardivement.
- En plus de favoriser les risques associés à la maladie comme le suicide, les hospitalisations ou les comorbidités, un diagnostic tardif peut également avoir des conséquences désastreuses sur la vie sociale, familiale et professionnelle des patients.
Dans le cadre de son programme pluriannuel en santé mentale (2013-2016), la HAS publie aujourd’hui une fiche pratique afin de permettre aux médecins traitants de reconnaître ce trouble et d’agir plus précocement.
Est-ce qu’un bipolaire se rend compte ?
Psychologue spécialiste de la bipolarité. Etienne Duménil, psychologue Val d’Oise (95), sur Pontoise, et à Paris 9. Le trouble bipolaire se caractérise par la survenue périodique de phases maniaques (excitation euphorique) ou dépressives, séparées par des intervalles plus ou moins longs.
- Si tout un chacun expérimente une humeur fluctuante selon les circonstances de la vie, la bipolarité présente une rupture en terme d’intensité et de fréquence.
- C’est en cela un diagnostique psychiatrique qui, selon l’OMS, fait parti des maladies chroniques.
- Comprenons bien tout de go que nous sommes ici en présence d’une symptomatologie invalidantes; bien loin des couvertures des magazines qui titrent à loisir sur la génialité des bipolaires.
Etre Bipolaire c’est compliqué, autant pour le patient que pour sa famille. Le diagnostique est complexe à établir, il prend du temps et lorsqu’il tombe il stigmatise. Et pendant ce temps c’est les montagnes russes dans une même journée, un dérèglement comportemental et affectif avec souvent des répercussions conséquentes sur la vie de la personne.
Là où les variations de l’humeur peuvent s’objectiver chez l’individu sain, la personne atteinte de troubles bipolaires souffre de troubles thymiques qui sont hors proportion avec les évènements. Le bipolaire ne se rend plus compte de son humeur exubérante dans les phases « up » ou est paralysé dans les phases « down ».
Au sens étymologique le bipolaire est extatique : c’est-à-dire qu’il se tient en dehors de lui-même. Face émergée de l’iceberg : c’est tout le fonctionnement social du sujet qui se trouve déstabilisé : perte d’emploi, rupture conjugale, achats compulsifs, tentatives de suicides.
Face immergée : le sujet souffrant de bipolarité est en proie à des mouvements psychiques violents et graves sur lesquels, au départ, il n’a pas de prise. D’où la nécessité d’une prise en charge précoce et d’une expertise psychiatrique. Tout n’est pas noir : une vie heureuse et épanouie est possible pour l’être bipolaire.
Il peut tout à fait se stabiliser, agir sur ses fluctuations entre euphorie et dépression majeure. A noter que les signaux d’alerte se déclenchent généralement entre l’âge de 15 et 25 ans. Par contre, les symptômes plus graves apparaissent habituellement vers l’âge de trente ans.
Quel est le trouble bipolaire le plus grave ?
Comprendre la fréquence des cycles – La fréquence des cycles est très variable d’un individu à l’autre. Certains connaîtront un seul épisode dans leur vie, d’autres beaucoup plus, Certains individus auront des cycles saisonniers, par exemple des phases d’exaltation l’été et des phases de déprime l’hiver.
- Plus rarement, cela peut être l’inverse.
- Il existe également des troubles bipolaires à cycles rapides, avec plus de 4 épisodes par an.
- C’est l’une des formes de bipolarité les plus difficiles à soigner.
- Plus un individu connaît d’épisodes, plus il a le risque d’en connaître d’autres,
- C’est pourquoi, plus la maladie est prise en charge tôt, plus il y a des chances que l’individu retrouve une vie sans symptômes et que la fréquence des cycles diminue.
: Quels sont les différents types de bipolarité ?
Quel examen faire pour savoir si on est bipolaire ?
Des antidépresseurs souvent inadaptés aux troubles bipolaires – Et en attendant, la maladie évolue, défavorablement. Et les antidépresseurs, souvent prescrits aux patients que l’on pense dépressifs, sont inadaptés aux réels troubles dont ils souffrent.
Pour les personnes souffrant de bipolarité, les antidépresseurs peuvent s’avérer inefficaces. « Ils prennent donc un traitement pour rien, pointe Raoul Belzeaux. Ou bien les antidépresseurs sont trop efficaces, et ils vont générer des phases d’exaltation délétères, ou même, aggravent les dépressions, et le risque suicidaire.
» Le dépistage, mis au point par l’équipe du professeur montpelliérain, débute avec une simple prise de sang, dans un laboratoire. C’est l’analyse des cytokines, qui assurent le lien entre les cellules, qui va permettre de rendre compte d’éventuels troubles bipolaires.
- Mais pas seulement.
- Ces mesures seront mêlées à d’autres données, grâce à une ingénieuse intelligence artificielle, qui a connaissance d’une multitude de profils médicaux.
- L’âge du patient, l’intensité des troubles, le tabagisme, etc., devront notamment être renseignés auprès de cet algorithme pour qu’il puisse se prononcer.
Son diagnostic devra, enfin, être confirmé par un médecin spécialiste ou généraliste. Ce test innovant a encore un peu de chemin à faire. D’ici 2024, Raoul Belzeaux et son équipe devront mener une batterie de tests pour démontrer que ce dispositif est une avancée majeure, pour la détection de la bipolarité.
Pour y parvenir, le professeur a besoin de fonds. Le 13 octobre, il a reçu le prix Marcel Dassault pour son innovation, avec une enveloppe d’environ 100.000 euros. « Avec la Fondation FondaMental, nous recherchons des mécènes pour mener à bien ce projet, confie Raoul Belzeaux. Plus nous aurons les moyens rapidement, plus nous seront capables de produire une étude rapidement.
» : Un test sanguin pour détecter les troubles bipolaires
Est-ce que le trouble bipolaire se soigne ?
Un trouble bipolaire se soigne avant tout à l’aide d’un traitement de fond, mais également avec des traitements symptomatiques.
Quelle maladie ressemble à la bipolarité ?
Le trouble cyclothymique est généralement un précurseur du trouble bipolaire de type II. La cause exacte en apprendre davantage. Cependant, il peut également se présenter sous la forme d’une extrême instabilité de l’humeur, sans devenir un trouble majeur de l’humeur.
Est-ce qu’une personne bipolaire peut aimer ?
Une maladie très hétérogène – Des conditions de vie parfois contraignantes, mais, si le patient est conscient de son état et si son partenaire accepte sa bipolarité, il est tout à fait possible de construire une relation saine et équilibrée. Il est faux de croire « qu’il est dangereux de vivre avec une personne bipolaire, explique Chantal Henry.
- C’est plus souvent une victime qu’un agresseur.
- La personne à risque c’est lui-même.
- » La bipolarité est une maladie très hétérogène, tient à rappeler la professeure en psychiatrie, et chacun est différent face aux troubles bipolaires.
- « Certaines personnes fonctionnent parfaitement bien et d’autres dont les épisodes sont très rapprochés, vont avoir plus de difficultés dans la vie professionnelle, sociale et familiale, explique-t-elle.
Il existe tellement de type de bipolaires. Certains patients vont faire deux épisodes par an, voire plus, et d’autres un seul tous les dix ans. Il y a tout un panel de pathologie plus ou moins sévères de la bipolarité ». La récurrence des épisodes dépressifs et maniaques a donc son importance, mais également de la date du diagnostic, ainsi que le suivi et le traitement proposés au patient.
Pour traiter les troubles bipolaires, il faut d’abord être diagnostiqué à la suite d’un épisode maniaque ou hypomaniaque. « La prise en charge repose sur la prise d’un traitement pharmacologique qu’on appelle un régulateur de l’humeur et un suivi régulier avec un psychiatre, indique la professeure en psychiatrie.
Un patient diagnostiqué et qui accepte de prendre un traitement peut-être très stable pendant des années.
Comment fonctionne le cerveau d’une personne bipolaire ?
Troubles bipolaires : la piste des mitochondries Yoyo émotionnel, sautes d’humeurs, dépressions, irritabilité, exaltation et parfois même psychoses : voilà de quoi est fait le quotidien d’un bipolaire. En France, cette maladie psychiatrique toucherait 1 % de la population dans ses formes les plus graves et 10 % sous des formes plus légères.
- La bipolarité est due à un dysfonctionnement des neurones dans le cerveau, qui sont perturbés par une surproduction de sérotonine (une molécule qui provoque un sentiment de bonheur quand elle est sécrétée).
- Si les mécanismes qui déclenchent ces dysfonctionnements sont multiples et encore mal connus, les scientifiques sont tous d’accord pour dire qu’ils seraient liés majoritairement à des prédispositions génétiques héréditaires.
Dernièrement, une équipe de scientifiques japonais menée par Tomoaki M. Kato, de l’université de Kyoto, a réussi à identifier un gène qui serait à l’origine de certains cas de bipolarité. Depuis longtemps un lien avait été établi entre maladies mitochondriales (qui provoquent un dysfonctionnement des mitochondries, les centrales énergétiques des cellules) et la bipolarité chez certains patients, mais les mécanismes sous-jacents n’avaient pas encore été mis en évidence.
- Quelque 20 % des personnes souffrant de dysfonctionnements mitochondriaux seraient également atteintes de troubles bipolaires.
- A lire aussi : Sur 324 patients présentant des troubles bipolaires de différents types, l’équipe a commencé par séquencer le gène Ant1, dont les mutations sont connues pour être à l’origine des troubles mitochondriaux.
Le taux de mutations dans cette population a été comparé à celui observé sur une base de référence comportant plus de 120 000 séquences provenant de patients et sujets sains. Les tests statistiques ont montré que le taux de mutation du gène Ant1, observé sur les 324 bipolaires était significativement supérieur à celui dans la base de référence.
Ce constat confirme ainsi l’hypothèse que les mutations du gène Ant1 pouvaient être un facteur de risque générique de la bipolarité. Pour comprendre le rôle que joue la perte de fonction d’ Ant1, les chercheurs ont ensuite créé des souris chez lesquelles ce gène a été inactivé. Ils ont ainsi pu étudier les conséquences fonctionnelles de la perte de ce dernier, en effectuant des études comportementales sur les souris.
Les phases maniaques chez les bipolaires sont souvent liées à une surproduction de sérotonine, induisant des comportements euphoriques. Les chercheurs ont mis en place des tests comportementaux basés sur l’évaluation du fonctionnement du système de récompense chez la souris.
Une souris euphorique se montrera moins impulsive et sera encline à accepter d’attendre plus longtemps une récompense (sous forme d’une boulette de sucre) si celle-ci est plus importante. C’est ce qui a effectivement été constaté chez les souris porteuses du gène muté, ce comportement étant un signe de suractivation des neurones producteurs de sérotonine.
Les souris dépourvues d’ Ant1 présentaient donc bien des signes caractéristiques de bipolarité. A lire aussi : Grâce à des études moléculaires plus poussées, les scientifiques ont mis en évidence que le gène Ant1 code une protéine, la PTP, qui régule la concentration du calcium dans les cellules sérotoninergiques.
- C’est la concentration de calcium dans ces cellules qui permet la sécrétion de sérotonine dans l’organisme.
- Chez les personnes présentant une mutation de ce gène, les protéines PTP retiennent moins bien le calcium dans les mitochondries, ce qui provoque une libération de cet élément dans toute la cellule.
Celle-ci se met alors à produire de la sérotonine en trop grande quantité, ce qui se traduit par un état euphorique chez le patient bipolaire. La découverte du rôle du gène Ant1 permettra peut-être un jour de trouver un traitement plus adapté aux patients souffrant de ce type de bipolarité.
Quelle hygiène de vie pour un bipolaire ?
Une bonne hygiène de vie est indispensable – Une mauvaise hygiène de vie favorise la maladie. Bien dormir, bien manger et éviter les excitants est indispensable. Il est important d’avoir des routines de vie et d’éviter de s’exposer à des situations de stress.
Quelle est l’espérance de vie d’une personne bipolaire ?
Depuis près d’une dizaine d’années, la fondation FondaMental suit la plus grande cohorte de patients atteints de troubles bipolaires jamais constituée. Le but : identifier les marqueurs des différentes formes cliniques de ces troubles très hétérogènes, et analyser les trajectoires de la maladie afin de repérer et de corriger les facteurs de mauvais pronostic.
- Un article à retrouver dans le magazine de l’Inserm n°54 Sans le savoir, chacun connaît probablement une personne atteinte de troubles bipolaires.
- Un individu sur 100, selon les études épidémiologiques, est en effet concerné.
- Il s’agit de la sixième cause mondiale de handicap : les patients sont sujets à des phases maniaques – se traduisant par de l’hyperactivité, de l’euphorie, et d’autres troubles comportementaux qui ont un impact majeur sur la vie sociale, professionnelle et affective – et à des phases dépressives.
Hélas, les troubles bipolaires sont associés à une réduction de l’espérance de vie de 10 ans en raison des risques de conduites suicidaires associés, et de comorbidités somatiques comme les maladies cardiovasculaires. Malgré ce tableau sombre, la recherche sur les troubles bipolaires accuse un certain retard.
C’est pour répondre à cette lacune que la cohorte FACE-BD ( FondaMental Advanced Center of Expertise for Bipolar Disorder ) a été créée il y a une dizaine d’années par la fondation FondaMental. Elle regroupe à ce jour 4 422 personnes atteintes de ce trouble. Dans une récente publication, les équipes de la fondation, menées par Marion Leboyer, qui a reçu le Grand Prix Inserm en 2021 pour ses découvertes sur les troubles bipolaires notamment, ont fait le bilan de cette décennie de suivi de la cohorte.
Et force est de constater que les connaissances ont fortement progressé, sur tous les plans : origine de la pathologie, trajectoires des patients, liens avec la cognition, traitements, observance de la prise en charge les réponses émergent à un rythme soutenu.
Comment pense un bipolaire ?
Sentiment de bonheur et de plaisir très intense ou, au contraire, d’irritabilité excessive; hyperactivité, agitation et énergie débordantes; estime de soi démesurée ou idées de grandeur.
Comment se comporte un bipolaire avec sa famille ?
Vivre avec un bipolaire – La maladie bipolaire dans les accès aigus est souvent à l’origine de conflits ou d’affrontements qui peuvent aller jusqu’à la désorganisation de la vie familiale. L’entourage vit souvent dans l’anticipation anxieuse des rechutes, supportant mieux les dépressions que l’excitation.
- La vie de famille suit les ressacs de l’ humeur du patient.
- Les patients ont souvent conscience qu’ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
- Les tâches de la vie courante leur incombent.
A l’inverse pendant les phases maniaques ou hypomaniaques, les proches sont souvent des empêcheurs de tourner en rond aux yeux du patient, obstacles aux projets grandioses contemporains de l’accès d’excitation. Le maniaque impose le tempo, son ancien rythme lui apparaît morne, il est difficile de suivre sa cadence et d’en supporter les conséquences (achats, provocations publiques, familiarité, adultère).
Le conjoint, dans la crainte d’aggraver les conflits, supporte plus ou moins sereinement ces comportements dont il a souvent à assumer les conséquences. Outre les aspects financiers ou professionnels, ce sont les ruptures affectives qui marquent le plus profondément les biographies des bipolaires qui sont parfois, dans les cas sévères insuffisamment pris en charge ou résistant aux traitements, émaillées de séparations entraînant solitude et isolement,
Pourtant une situation affective stable serait un facteur protecteur des rechutes. Le psychiatre par sa position de tiers peut aider à désamorcer les conflits, à supporter ces difficultés en explicitant le contexte pathologique. Dans les situations extrêmes il doit savoir rappeler aux patients et à leur conjoint qu’aucune décision définitive engageant la vie familiale ne doit être prise en période aiguë maniaque ou dépressive, C’est grâce au soutien des proches et à leur présence chaleureuse et soutenante, résistant aux tempêtes, que le bipolaire va pouvoir comprendre et analyser sa maladie, apprendre à en déceler les signes annonciateurs et à se fixer des objectifs utiles et raisonnables. : Troubles bipolaires vivre-avec-la-maladie bipolaire ou un malade bipolaire
Est-ce que les bipolaires sont manipulateurs ?
La personne bipolaire – Il faut tout d’abord distinguer la personne qui souffre de trouble bipolaire de quelqu’un qui serait simplement sujet aux sautes d’humeur. Les vrais bipolaires représentent environ 2 % de la population, avec autant d’hommes que de femmes.
Ce qui les différencie d’individus au simple caractère instable, sujets à de brusques changements d’humeur, c’est la durée des épisodes. Chez les personnes bipolaires, ils s’étalent sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il ne s’agit pas d’une humeur en dents de scie, mais de cycles longs. Les bipolaires alternent des périodes d’euphorie exagérée et des périodes de déprime.
Les épisodes optimistes sont qualifiés de maniaques car anormalement accentués. La personne est hyper excitée, parfois irritable, avec des idées de grandeur sans lien avec la réalité. Elle s’enthousiasme pour des projets qui se révéleront irréalisables.
Les périodes dépressives surviennent quand la vague redescend. Elles comportent un affaissement psychique et physique où l’individu voit tout en noir et se dévalorise. Des moments d’humeur modérée et stable peuvent s’intercaler entre les épisodes extrêmes, fournissant au malade et à la famille quelques semaines d’accalmie.
Le bipolaire ne manipule pas consciemment, et il ne tire aucun avantage de son influence sur l’entourage. Au contraire, son comportement si changeant et imprévisible peut mener à l’isolement social. Les proches peuvent avoir tendance à s’éloigner, ne sachant plus quoi faire.
Est-ce que la bipolarité s’aggrave avec l’âge ?
Les troubles bipolaires chez la personne âgée: questionnements autour de l’éducation thérapeutique du patient et des troubles neurocognitifs. – Auteurs Physiques Organismes Producteurs Aucun organisme producteur Organismes Commanditaires Résumé La maladie bipolaire est une affection psychiatrique fréquente, chronique et dont le retentissement sur la qualité de vie est majeur.
Le vieillissement et les données actuelles des neurosciences nous interrogent sur l’impact des troubles cognitifs dans les soins aux patients âgés bipolaires. Le trouble bipolaire affecte environ 0,5% des personnes âgées, dont 10% avec des formes à début tardif, L’expression clinique est hétérogène dans cette population, elle fait intervenir des phénomènes propres au vieillissement et aux étiologies sous-jacentes.
De façon générale, avec le vieillissement, les personnes âgées bipolaires présentent un risque accru de trouble neurocognitif majeur. Les conséquences sur le fonctionnement psycho-social sont alors plus importantes dans cette population. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est devenue un soin incontournable dans la prise en charge des maladies chroniques.
Elle vise à l’amélioration de leur qualité de vie par l’acquisition et le maintien de compétences leur permettant de gérer au mieux leur vie avec la maladie. L’objet de notre travail était de questionner l’approche d’ETP et les capacités d’apprentissage dans le cadre des altérations cognitives présentées par les personnes âgées bipolaires.
A la lumière de notre travail, il nous parait nécessaire d’adapter les programmes d’ETP sur la maladie bipolaire à cette population. Des séances spécifiques aux troubles neurocognitifs pourraient être proposées (information, prévention, stratégies adaptatives) et les méthodes d’apprentissages prenant en compte les principales altérations cognitives (fonctions exécutives, attentionnelles et mémoire verbale) seraient à utiliser avec les outils de remédiation cognitive appropriés.
Comment savoir si je suis bipolaire ou borderline ?
Borderline ou troubles bipolaires : bien différencier les deux troubles psychiques – De plus, dans les troubles bipolaires, les patients présentent souvent des changements en termes d’énergie et d’activité. Bien distinguer les deux troubles psychiques est d’autant plus important que dans les deux cas, le diagnostic est uniquement clinique,
- A ce jour, il n’existe pas d’examen ou de dosage qui permette de poser le diagnostic de troubles de la personnalité borderline ou de troubles bipolaires.
- Pourtant, la distinction entre ces deux troubles est capitale, pour mettre en place la thérapeutique adaptée et le meilleur accompagnement du patient.
Les troubles de la personnalité borderline se manifestent par exemple par une incapacité à supporter la solitude, une particularité qui, non repérée peut conduire à des comportements suicidaires,
Quelles sont les conséquences de la bipolarité ?
Le trouble bipolaire (autrefois appelé maniaco-dépression) est un trouble biochimique qui entraîne un déséquilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau. Il semble que la constitution génétique a son rôle à jouer, tout comme d’autres facteurs, tels que la famille, les milieux sociaux et de travail, le stress, une blessure, une maladie ou des déséquilibres hormonaux.
- Le trouble bipolaire se caractérise par des changements d’humeur variant de légers à graves, qui peuvent durer des jours, des semaines, voire des mois.
- Le préfixe ” bi ” dans le terme ” trouble bipolaire ” se rapporte à la dualité de ces sautes d’humeur, qui vont de sentiments de grand bonheur et d’exaltation à des sentiments de tristesse et de désespoir.
Dans sa plus grave expression, le trouble bipolaire peut causer une manie, soit une croyance solidement enracinée d’être une vedette, de posséder des capacités physiques et intellectuelles exceptionnelles ou d’être invincible. La manie peut se manifester chez certaines personnes comme une période d’euphorie.
Malheureusement, cette manie est aussi accompagnée de comportements imprudents reliés à de fausses croyances. Il peut s’agir entre autres de dépenses excessives, de pratiques sexuelles à risque, d’une consommation excessive d’alcool ou de drogues et d’autres activités ou décisions imprudentes. Les épisodes maniaques sont suivis d’une profonde dépression où la personne se sent dévalorisée et désespérée.
Cette phase du trouble bipolaire est atrocement douloureuse. Les changements d’humeur associés au trouble bipolaire affectent profondément les relations ainsi que la vie sociale et professionnelle. Dans des cas extrêmes, les personnes qui en souffrent peuvent avoir des démêlés avec la justice.
Sentiment d’invincibilité Énergie physique accrue Besoin moindre de sommeil Agitation inappropriée Irritabilité ou colère excessive Augmentation des activités, de la parole et du mouvement Activités et pensées sexuelles accrues, qui donnent parfois lieu à la promiscuité ou à des comportements inappropriés ou dangereux Pensées décousues et qui défilent Volubilité Perte de la maîtrise de soi ou comportement impulsif ou dangereux Dépenses inappropriées Hallucinations et délires
Voici certains symptômes de la dépression :
Sentiments de tristesse et de perte Sentiments de culpabilité et d’inutilité Sentiments d’impatience extrême, d’irritabilité ou accès de colère Perte d’intérêt ou de plaisir à l’égard des activités aimées auparavant Variations du poids ou de l’appétit Changements dans les habitudes de sommeil, comme l’insomnie Difficulté à penser clairement ou à prendre des décisions Problèmes de concentration ou perte de mémoire à court terme Fatigue constante Manque de motivation évident Anxiété et agitation, menant parfois à des crises de panique Douleurs musculaires ou articulaires Constipation ou autres problèmes intestinaux Maux de tête fréquents Perte d’intérêt pour les rapports sexuels Pensées suicidaires et d’automutilation récurrentes Retrait par rapport aux amis et à la famille
Le contrecoup d’un épisode maniaque peut être désastreux tant pour la personne qui le subi, que pour sa famille et ses proches. Ils peuvent maintenant être aux prises avec des difficultés financières, les effets des pratiques sexuelles à risque sur la santé et les relations ou les conséquences physiques de l’abus d’alcool ou de drogues, ou encore les blessures physiques découlant d’accidents ou de voies de fait qui ont pu survenir pendant la manie.
- La phase dépressive peut inclure le risque de suicide.
- Le trouble bipolaire est une maladie grave, mais les personnes atteintes qui se font traiter peuvent se rétablir et mener des vies enrichissantes.
- Si vous soupçonnez que vous ou que l’une de vos connaissances souffrez du trouble bipolaire, il faut obtenir l’aide de professionnels de la santé mentale, la plupart du temps un psychiatre et une équipe de fournisseurs qui possèdent toute une gamme compétences.
L’aide commence par un diagnostic, ce qui peut prendre du temps, car le professionnel doit apprendre à connaître son patient ainsi que les symptômes qui se manifestent. Ensuite, des médicaments psychiatriques seront prescrits. Encore une fois, cela peut prendre du temps puisqu’il faut trouver le bon médicament et le bon dosage.
- Les personnes souffrant du trouble bipolaire ont de meilleurs résultats s’ils combinent les médicaments et la thérapie individuelle, et parfois la thérapie familiale.
- Le soutien de pairs et l’effort autonome sont essentiels, car il importe de savoir que ” l’on est pas seul “.
- Vivre avec le trouble bipolaire n’est pas facile, mais une guérison complète est possible.
La première étape consiste à assumer la responsabilité de sa propre santé. Quelques statistiques
Un pour cent (1 %) des Canadiens de 15 ans et plus ont déclaré avoir présenté des symptômes qui correspondent à ceux d’un trouble bipolaire au cours des 12 derniers mois. Environ un adulte âgé de 25 à 44 ans ou de 45 à 64 ans sur 50 a déclaré avoir présenté de ces symptômes, à un certain moment de son existence. La proportion d’hommes et de femmes qui répondent aux critères du trouble bipolaire au cours de leur vie diminue légèrement avec l’âge. (Enquête sur la santé mentale et le bien-être 2002, Statistique Canada) Près de neuf Canadiens sur 10 (86,9 %) ayant déclaré avoir présenté des symptômes qui correspondent à ceux du trouble bipolaire au cours des 12 derniers mois ont aussi indiqué que l’affection avait perturbé leur vie. (Enquête sur la santé mentale et le bien-être 2002, Statistique Canada) La majorité des personnes souffrant du trouble bipolaire (ou de dépression) ne se suicideront pas, mais le risque de suicide est plus élevé chez elles que chez la population en général.
Comment se comporte un bipolaire avec sa famille ?
Vivre avec un bipolaire – La maladie bipolaire dans les accès aigus est souvent à l’origine de conflits ou d’affrontements qui peuvent aller jusqu’à la désorganisation de la vie familiale. L’entourage vit souvent dans l’anticipation anxieuse des rechutes, supportant mieux les dépressions que l’excitation.
La vie de famille suit les ressacs de l’ humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu’ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager. Les tâches de la vie courante leur incombent.
A l’inverse pendant les phases maniaques ou hypomaniaques, les proches sont souvent des empêcheurs de tourner en rond aux yeux du patient, obstacles aux projets grandioses contemporains de l’accès d’excitation. Le maniaque impose le tempo, son ancien rythme lui apparaît morne, il est difficile de suivre sa cadence et d’en supporter les conséquences (achats, provocations publiques, familiarité, adultère).
- Le conjoint, dans la crainte d’aggraver les conflits, supporte plus ou moins sereinement ces comportements dont il a souvent à assumer les conséquences.
- Outre les aspects financiers ou professionnels, ce sont les ruptures affectives qui marquent le plus profondément les biographies des bipolaires qui sont parfois, dans les cas sévères insuffisamment pris en charge ou résistant aux traitements, émaillées de séparations entraînant solitude et isolement,
Pourtant une situation affective stable serait un facteur protecteur des rechutes. Le psychiatre par sa position de tiers peut aider à désamorcer les conflits, à supporter ces difficultés en explicitant le contexte pathologique. Dans les situations extrêmes il doit savoir rappeler aux patients et à leur conjoint qu’aucune décision définitive engageant la vie familiale ne doit être prise en période aiguë maniaque ou dépressive, C’est grâce au soutien des proches et à leur présence chaleureuse et soutenante, résistant aux tempêtes, que le bipolaire va pouvoir comprendre et analyser sa maladie, apprendre à en déceler les signes annonciateurs et à se fixer des objectifs utiles et raisonnables. : Troubles bipolaires vivre-avec-la-maladie bipolaire ou un malade bipolaire
Comment fonctionne le cerveau d’une personne bipolaire ?
Troubles bipolaires : la piste des mitochondries Yoyo émotionnel, sautes d’humeurs, dépressions, irritabilité, exaltation et parfois même psychoses : voilà de quoi est fait le quotidien d’un bipolaire. En France, cette maladie psychiatrique toucherait 1 % de la population dans ses formes les plus graves et 10 % sous des formes plus légères.
- La bipolarité est due à un dysfonctionnement des neurones dans le cerveau, qui sont perturbés par une surproduction de sérotonine (une molécule qui provoque un sentiment de bonheur quand elle est sécrétée).
- Si les mécanismes qui déclenchent ces dysfonctionnements sont multiples et encore mal connus, les scientifiques sont tous d’accord pour dire qu’ils seraient liés majoritairement à des prédispositions génétiques héréditaires.
Dernièrement, une équipe de scientifiques japonais menée par Tomoaki M. Kato, de l’université de Kyoto, a réussi à identifier un gène qui serait à l’origine de certains cas de bipolarité. Depuis longtemps un lien avait été établi entre maladies mitochondriales (qui provoquent un dysfonctionnement des mitochondries, les centrales énergétiques des cellules) et la bipolarité chez certains patients, mais les mécanismes sous-jacents n’avaient pas encore été mis en évidence.
Quelque 20 % des personnes souffrant de dysfonctionnements mitochondriaux seraient également atteintes de troubles bipolaires. A lire aussi : Sur 324 patients présentant des troubles bipolaires de différents types, l’équipe a commencé par séquencer le gène Ant1, dont les mutations sont connues pour être à l’origine des troubles mitochondriaux.
Le taux de mutations dans cette population a été comparé à celui observé sur une base de référence comportant plus de 120 000 séquences provenant de patients et sujets sains. Les tests statistiques ont montré que le taux de mutation du gène Ant1, observé sur les 324 bipolaires était significativement supérieur à celui dans la base de référence.
- Ce constat confirme ainsi l’hypothèse que les mutations du gène Ant1 pouvaient être un facteur de risque générique de la bipolarité.
- Pour comprendre le rôle que joue la perte de fonction d’ Ant1, les chercheurs ont ensuite créé des souris chez lesquelles ce gène a été inactivé.
- Ils ont ainsi pu étudier les conséquences fonctionnelles de la perte de ce dernier, en effectuant des études comportementales sur les souris.
Les phases maniaques chez les bipolaires sont souvent liées à une surproduction de sérotonine, induisant des comportements euphoriques. Les chercheurs ont mis en place des tests comportementaux basés sur l’évaluation du fonctionnement du système de récompense chez la souris.
Une souris euphorique se montrera moins impulsive et sera encline à accepter d’attendre plus longtemps une récompense (sous forme d’une boulette de sucre) si celle-ci est plus importante. C’est ce qui a effectivement été constaté chez les souris porteuses du gène muté, ce comportement étant un signe de suractivation des neurones producteurs de sérotonine.
Les souris dépourvues d’ Ant1 présentaient donc bien des signes caractéristiques de bipolarité. A lire aussi : Grâce à des études moléculaires plus poussées, les scientifiques ont mis en évidence que le gène Ant1 code une protéine, la PTP, qui régule la concentration du calcium dans les cellules sérotoninergiques.
- C’est la concentration de calcium dans ces cellules qui permet la sécrétion de sérotonine dans l’organisme.
- Chez les personnes présentant une mutation de ce gène, les protéines PTP retiennent moins bien le calcium dans les mitochondries, ce qui provoque une libération de cet élément dans toute la cellule.
Celle-ci se met alors à produire de la sérotonine en trop grande quantité, ce qui se traduit par un état euphorique chez le patient bipolaire. La découverte du rôle du gène Ant1 permettra peut-être un jour de trouver un traitement plus adapté aux patients souffrant de ce type de bipolarité.
Est-ce que le trouble bipolaire se soigne ?
Un trouble bipolaire se soigne avant tout à l’aide d’un traitement de fond, mais également avec des traitements symptomatiques.
Est-ce que un bipolaire peut vivre sans traitement ?
Évolution – Le début de la maladie bipolaire est souvent brusque, pour les premiers épisodes on identifie souvent des « facteurs déclenchants », évènements de vie qui coïncident avec l’apparition des symptômes et qui semblent les favoriser. Un épisode maniaque inaugure le plus souvent les formes typiques de trouble bipolaire : il annonce dans plus de 80% des cas un trouble bipolaire,
- L’évolution d‘un état maniaque comme celle d’un épisode dépressif non traité est en général de 4 à 8 mois.
- Le traitement permet de réduire la durée de ces accès.
- L’évolution est irrégulière, la cyclicité tend à s’aggraver au cours du temps, les épisodes se rapprochant.
- La durée des épisodes varie en fonction de la rapidité à l’instauration du traitement.
Cette évolution plutôt péjorative peut être enrayée par un traitement adapté instauré le plus précocement possible. Une personne bipolaire non traitée aurait en moyenne une espérance de vie inférieure de 20 ans à l’espérance de vie dans la population générale, liée à différents risques. Certains de ces facteurs défavorables ne sont pas accessibles à la prise en charge.