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Selon Les ThOries Malthusienne Qu’Est Ce Qui Croit Plus Vite Que Les Ressources?

Un problème – Il est simple : « la population progresse plus vite que les subsistances » ce qui engendre un « déséquilibre croissant ». Il part d’un constat pour lui évident qui est que les surfaces cultivables s’additionnent alors que les bouches à nourrir se multiplient.

Quelle est la théorie malthusienne ?

PDF Le malthusianisme désigne une réduction de la natalité, soit planifiée par une autorité (une politique malthusienne), soit adoptée par une population (un comportement malthusien). Le terme dérive des travaux de l’économiste britannique Thomas Malthus (1766–1834).

  • Selon lui, l’accroissement de la population est infini et a une progression géométrique, alors que les ressources disponibles, notamment les productions agricoles, n’augmentent que de manière arithmétique et restent limitées.
  • Le risque est donc celui d’une surpopulation qui conduirait le monde à une paupérisation inéluctable.

Il prônait donc une restriction volontaire des naissances afin que la croissance démographique reste en rapport avec la croissance des richesses. Pour faire une analogie, les ressources d’un territoire peuvent être comparées à un gâteau qui doit être partagé en parts de plus en plus petites à mesure que les invités se partageant le gâteau (la population) sont plus nombreux.

  1. Pour ce pasteur anglican libéral, le danger était, dans l’Angleterre du début du XIXe siècle, la poussée d’une classe sociale considérée comme incontrôlable et dangereuse, les classes dirigeantes éduquées ayant, quant à elles, un « esprit de prévoyance et de responsabilité ».
  2. En histoire, le terme sert à décrire le comportement d’une population qui utilise une panoplie de moyens plus ou moins efficace pour réduire sa natalité, par exemple pour limiter les partages successoraux, comme ce fut le cas dans la petite paysannerie propriétaire française d’ancien régime.

De nos jours, une politique de contrôle strict des naissances peut aussi être appelée une politique malthusienne, C’est le contraire d’une politique nataliste, qui encourage la natalité. Dans un sens plus large, le « néo-malthusianisme » peut désigner des approches de l’environnement dans lequel l’accent est mis sur le caractère limité des ressources imposant de limiter la croissance démographique, en opposition avec les approches préconisant par exemple des changements dans les modes de vie ou une répartition plus équitable des ressources.

Quelle solution Malthus préconise pour freiner la croissance rapide de la population ?

Malthus était parfaitement conscient du pouvoir d’attraction des biens de consommation et de leur influence sur les comportements humains, au point que le désir de posséder des biens non alimentaires pourrait freiner la croissance de la population et l’ajuster à l’évolution du volume des subsistances.

Quelles sont les limites de la théorie de Malthus ?

Malthusianisme Sur le plan démographique tout d’abord, Malthus est célèbre pour sa loi de population qu’il formule dans l ‘Essai sur le principe de population (1798). Il postule que la population croît naturellement de manière géométrique alors que la production agricole ne peut croître que de manière arithmétique en raison du fait que les terres mises en culture sont de moins en moins fertiles (loi des rendements décroissants).

En conséquence, un ajustement se réalise « par la misère et par le vice », sous une forme immédiate d’une augmentation de la mortalité et différée d’une baisse de la natalité. Malthus est persuadé que toute amélioration des conditions de vie de la population, loin de freiner la fécondité, engendre l’accroissement démographique et tend à la surpopulation.

La misère des travailleurs découle de cette tendance. Toutefois, le phénomène de paupérisation est un stimulant pour que les pauvres limitent eux-mêmes leur fécondité. C’est pour cette raison qu’il s’oppose en 1795 à l’application des Poor Laws, destinées à venir en aide aux nécessiteux.

La position de Malthus ne provient pas d’un préjugé anti-populationniste, mais de sa conviction en l’incapacité de l’économie agraire de son époque d’engendrer une croissance significative et durable des moyens de subsistance. Les moyens artificiels de limitation des naissances étant exclus pour des raisons morales, il revient donc aux pauvres de pratiquer l’abstinence sexuelle dans le célibat, qui seul améliore leur condition.

La loi de population de Malthus a été discutée aussi bien sur un plan théorique que sur un plan empirique. Sur le plan théorique, Karl Marx, dans les Gründisse (1858), substitue au concept malthusien de surpopulation absolue celui de surpopulation relative.

Il reproche au concept de surpopulation absolue de considérer que la surpopulation reste la même dans les différentes phases du développement économique, parce qu’il ramène, à tort, des conditions complexes et changeantes à une seule relation, à deux égalités : d’une part, la reproduction des hommes, d’autre part, la reproduction des moyens de subsistance, qui s’affrontent comme deux séries naturelles.

Ce concept réduit ainsi, selon Marx, les divers rapports historiques à un rapport numérique abstrait (la loi de population), abstraction pure qui ne repose pas sur rien de réel. S’il y a des « lois naturelles », c’est à un niveau déterminé de l’évolution historique.

Ainsi, Marx, en opposition à la notion de surpopulation, crée le concept de surpopulation relative, définie comme la fraction de la population active salariée qui apparaît comme excédentaire dans le mode de production capitaliste. La surpopulation relative est un produit nécessaire de l’accumulation du capital et il n’y a pas, à un moment donné, trop de travailleurs par rapport aux besoins de la société.

De nombreux ouvriers deviennent surnuméraires parce qu’ils ne sont plus nécessaires à la mise en valeur du capital (phénomène que Marx appellera par ailleurs l’« armée industrielle de réserve ». Sur le plan empirique, l’histoire démographique des pays développés atteste les limites de l’analyse malthusienne : l’élévation du niveau de vie a été suivie d’une baisse de la fécondité et ce mouvement s’amorce aujourd’hui à peu près partout dans le monde.

  • En ce qui concerne la réflexion sur le développement, en 1965, Ester Boserup a inversé le sens de la relation qui prétend que la croissance de la population est induite par celle des ressources ou du revenu.
  • Pour elle, une population clairsemée n’éprouve aucune incitation à changer de système d’utilisation du sol.

Rien ne l’oblige à intensifier le degré d’utilisation du sol qui exige un surcroît de travail par unité produite. Ce n’est que lorsque la pression démographique devient forte, par rapport au système en vigueur, que celui-ci est progressivement abandonné.

  1. La croissance démographique joue donc un rôle majeur.
  2. Ce changement a un coût, mais il initie un processus de développement économique.
  3. La pression démographique favorise l’innovation technologique.
  4. A la trappe malthusienne est ainsi opposé le concept de trappe à faible densité de population, condamnant les sociétés à garder des techniques élémentaires quand leur population stagne.

Quant au malthusianisme économique, on le rencontre par exemple dans l’histoire chez tous ceux qui pensent que le progrès technique est créateur de, De manière plus générale, cette expression désigne, par analogie avec le malthusianisme démographique, les théories de ceux qui, trouvant un avantage à la rareté, tendent à la créer artificiellement, pour accroître la valeur de leurs avoirs : restriction volontaire et délibérée de la production par un monopole, rétention d’information, numerus clausus, et plus généralement toute politique de sous-emploi des facteurs de production.

  1. Ce malthusianisme économique était présent dans la pensée de Malthus.
  2. Dans une correspondance avec son ami David Ricardo, il s’oppose vivement aux thèses libre-échangistes et affirme même que le protectionnisme agraire est le meilleur moyen de garder des prix suffisamment élevés, donc un niveau élevé de foncière, qui est la garantie contre « l’exubérance démographique ».

Aujourd’hui, la crise écologique à laquelle l’humanité fait face justifie-t-elle des politiques malthusiennes, qu’il s’agisse de malthusianisme démographique ou de malthusianisme économique, pour affronter l’avenir ? Ce débat prend la forme moderne de l’affrontement entre les partisans de la soutenabilité faible et les partisans de la soutenabilité forte.

Pour les partisans de la soutenabilité faible (représentés par les économistes néoclassiques), s’il est important que la quantité totale de capital demeure constante entre les différentes générations, il est possible d’envisager des substitutions entre les différentes formes que revêt celui-ci, à savoir le capital « créé par les hommes » (capital humain, capital technologique) et le capital naturel (environnement, ressources naturelles).

Selon Robert Solow, l’échange entre les différentes formes de capital s’effectue dans le temps : les générations passées et présentes ont consommé du capital naturel, mais lèguent en contrepartie aux générations qui les suivront davantage de capital technologique et de capital humain.

  1. A l’opposé de cette position, la thèse défendue par les « économistes écologiques » est que les différents capitaux ne sont pas substituables, mais complémentaires.
  2. Il y aurait une asymétrie entre les biens créés par l’industrie et les biens naturels, lesquels ne sont pas reproductibles.
  3. Dans ce modèle de soutenabilité forte, il faut maintenir un stock de « capital naturel critique » dont les générations futures ne sauraient se passer, ce qui implique de réduire le taux d’exploitation des ressources naturelles et le taux d’émission des déchets, et notamment des gaz à effet de serre (GES).

Bien souvent, les partisans de la soutenabilité forte inscrivent leur pensée dans une certaine forme de néomalthusianisme, visant à prôner la décroissance économique (rejet de la société de consommation caractéristique du capitalisme) et/ou la décroissance démographique, afin de ramener la population mondiale au niveau des capacités écologiques terrestres.

  • Il s’agit alors de penser ensemble un « effet population » et « un effet niveau/mode de vie ».
  • Cette exigence s’est matérialisée à travers l’équation IPAT (I : les émissions de CO2 ; P : la population ; A : affluence, soit production ou consommation par tête ; T : technologie).
  • La formule a le mérite de présenter les alternatives auxquelles nous sommes confrontés selon le courant néomalthusien.

Si on maintient A (les niveaux de vie), il faut faire décroître P (la population). Si on laisse dériver P, il faut freiner A, donc revenir sur les niveaux de vie dans les pays riches. Cela dit, l’équation un peu simpliste n’est pas exempte de critiques, puisque les différentes variables ne sont pas indépendantes : par exemple, une augmentation du niveau de vie (A) se traduit bien souvent par un ralentissement de la population (P).

Quant à T, il est bien difficile de lui attribuer une valeur significative. Et rien ne dit qu’une population moins nombreuse génère nécessairement moins de déchets. Que se passe-t-il si les classes moyennes des pays d’Asie se mettent à consommer comme leurs homologues européennes ou américaines ? D’après certaines estimations, il faudrait l’équivalent de 5 planètes si le mode de vie actuel des citoyens des Etats-Unis se généralisait à l’ensemble de la population mondiale.

En tout cas, l’analyse scientifique des questions nouvelles posées par la contrainte environnementale exige de se tenir à l’écart de deux idéologies opposées : le négationnisme environnemental (incarné par exemple par l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump) et le catastrophisme démographique.

Pourquoi Malthus est contre l’aide aux pauvres ?

D’où le risque d’une augmentation du nombre de bouches à nourrir et, à terme, une aggravation de la pauvreté. Ainsi selon Malthus, aider les pauvres qui ne peuvent subvenir à leurs besoins contribue contradictoirement à renforcer cette pauvreté, et assigne les pauvres à la famine.

Quels sont les avantages du malthusianisme ?

Les arguments d’ordre économique invoqués par les malthusiens sont’ que, d’une part, une fécondité basse tend à augmenter l’importance relative de la popu- lation active et élargit les possibilités de travail pour la femme et, d’autre part, le poids des investissements démographiques est moindre.

Quelle idée défend Thomas Robert Malthus ?

Si ce bandeau n’est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus. Thomas Malthus ( / ˈ m æ l, θ ə s / ), né à Dorking ( Surrey ) le 13 février 1766 et mort à Bath ( Somerset ) le 29 décembre 1834, est un économiste britannique de l’ École classique, et également un prêtre anglican, Contemporain du décollage industriel anglais, il est surtout connu pour ses travaux sur les rapports entre les dynamiques de croissance de la population et la production, analysés dans une perspective « pessimiste », totalement opposée à l’idée smithienne d’un équilibre harmonieux et stable.

Quel est le type d’évolution de la population selon Malthus ?

Le modèle démographique de Malthus est un modèle exponentiel d’évolution de l’effectif de la population. Il prévoit que l’effectif de la population décroît vers 0 si le taux de mortalité est supérieur au taux denatalité et croît vers l’infini si le taux de natalité est supérieur au taux demortalité.

Où la croissance démographique Est-elle la plus faible ?

Des évolutions démographiques différentes – La croissance n’est pas la même dans toutes les régions du monde :

La croissance de la population est faible en Chine, en Europe et en Amérique du Nord, Elle est même négative dans certains pays d’Europe de l’Est (Russie, Pologne, etc.). Cette faible croissance s’explique par un taux de natalité peu élevé. La croissance de la population est modérée en Amérique du Sud, en Inde, en Indonésie et en Afrique du Nord. La croissance de la population est soutenue dans certains pays d’Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, L’Afrique compte 1,2 milliard d’habitants en 2010 et en comptera 2,5 milliards en 2050. Cette évolution s’explique par un fort taux de natalité ajouté à un taux de mortalité en diminution.

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Dans tous les pays, mais de manière plus marquée dans les pays développés, le vieillissement de la population est significatif. On estime que dans le monde, la part des personnes de plus de 60 ans sera de 25 % en 2050 alors qu’elle était de 11 % en 2000. Selon Les ThOries Malthusienne Qu

Quelles sont les raisons de la croissance démographique ?

L’effectif d’une population augmente quand il y a excédent des naissances sur les décès (solde naturel) et des entrées de migrants sur les sorties (solde migratoire). Le taux d’accroissement annuel est le rapport entre la variation de la population au cours d’une année et son effectif au milieu de l’année.

Pourquoi Malthus a eu tort ?

« La puissance de la population est tellement supérieure à la capacité de la terre à produire des moyens de subsistance pour l’homme que la mort prématurée doit, d’une manière ou d’une autre, frapper la race humaine », prédisait sombrement Malthus.

Qu’est-ce que le dilemme malthusien ?

Dfinition de malthusianisme – Etymologie : du nom de Thomas Malthus (1766-1834), conomiste anglais. Au sens strict, le malthusianisme dsigne la thorie de l’conomiste anglais Thomas Malthus selon laquelle la population d’un pays augmente toujours plus vite que la production des ressources ncessaires pour assurer son alimentation et plus gnralement son existence. En consquence, il prne une restriction de la natalit, Le terme malthusianisme a t utilis pour la premire fois par Pierre Joseph Proudhon en 1849. Le malthusianisme connut un certain succs au XIXe sicle notamment parmi les classes favorises qui y trouvaient le moyen de justifier l’ide selon laquelle les pauvres sont responsables de leur situation et que leur venir en aide tait contraire leurs intrts. Les thses de Malthus furent critiques par les catholiques qui considraient qu’il s’agissait d’un dni du devoir sacr de procration ainsi que par les marxistes qui y voyaient un moyen d’adoucir les effets nfastes du capitalisme en vitant la classe dirigeante de devoir partager ses richesses, Le terme malthusianisme est souvent utilis pour qualifier une politique de limitation des naissances (malthusianisme dmographique). Par extension, on parle de malthusianisme conomique lorsqu’on limite volontairement la production d’un bien pour viter de dprcier sa valeur avec une offre trop abondante. Le terme dsigne aussi toute attitude craintive devant la vie et le dveloppement, Accueil Dictionnaire Haut de page

Pourquoi la pensée de Malthus est pessimiste ?

Si l’Afrique tombait dans la trappe malthusienne – Quelle est sa théorie ? Je crois pouvoir me permettre deux postulats. Premièrement, que la nourriture est nécessaire à l’existence de l’homme. Deuxièmement, que la passion entre les sexes est nécessaire et continuera en l’état.

  1. » « Supposons que les moyens de subsistance d’un pays soient égaux à ceux qui assureraient une existence correcte à ses habitants.
  2. Alors la tendance à la hausse de la population accroîtra le nombre de personnes avant que les moyens de subsistance augmentent.
  3. La nourriture, qui auparavant soutenait sept millions d’habitants, doit maintenant être divisée entre sept millions et demi ou huit millions d’individus.

La condition des pauvres empire, et beaucoup d’entre eux font face à une détresse accrue. Le nombre de travailleurs se trouvant aussi hors de proportion avec la quantité de travail disponible, les salaires tendent à décroître tandis que le prix des denrées augmente.

  1. Les travailleurs doivent fournir un effort supplémentaire pour gagner la même chose qu’auparavant.
  2. Ces difficultés découragent le mariage et la formation d’une famille, de sorte que la population fi nit par stagner.
  3. » ESSAI SUR LE PRINCIPE DE POPULATION, LONDRES, 1798.
  4. C’est toujours vrai ? Cette page célèbre de Malthus est l’une des premières à décrire un processus d’ajustement vers un équilibre économique.

Malthus s’intéresse à l’influence mutuelle entre niveau de vie et taille de la population. Il considère que la « passion entre les sexes » est telle que la population a tendance à proliférer et que seules les contraintes physiques de l’existence – en clair, la rareté de la nourriture – peuvent la brider.

Il donne l’exemple d’une société vivant relativement bien, et montre comment cette situation n’est pas viable, parce qu’elle induit une hausse de la population qui ramène la production par tête à un niveau de subsistance minimal. Il s’agit là d’une logique pessimiste : la croissance du niveau de vie n’est pas possible, parce que toute hausse du pouvoir d’achat des salaires se traduit par une accélération de la population.

La propension de la société à se reproduire biologiquement la maintient dans une trappe malthusienne ou le revenu est coincé au niveau de subsistance. L’innovation et le progrès technique, qui devraient améliorer le sort des gens, sont inutiles voire nuisibles, car il n’en résulte qu’une hausse de la taille de la population qui ramène fatalement son pouvoir d’achat au niveau de subsistance.

Il est ironique de noter que Malthus écrivait à l’aube de la révolution industrielle, prélude à plus de deux cents ans de croissance ininterrompue du PIB par tête. Celui-ci a été multiplié par 50 ; avec moins d’une semaine de salaire, un travailleur modeste peut s’acheter un smartphone dont les multiples fonctions étaient pour la plupart inconcevables à l’époque de Malthus, et qui fait office de tournedisques, appareil photo, caméra vidéo, magnétoscope, carte routière, agenda, dictaphone, machine à écrire, photocopieuse, et mille autres objets autrefois fort coûteux et que le smartphone rend obsolètes.

Malthus se serait-il donc méchamment « planté » ? En réalité, on observe qu’avant la révolution industrielle, l’économie planétaire stagne. Le niveau de vie n’est guère différent entre le XVIIe siècle et l’Antiquité. Et cela malgré nombre d’inventions telles que l’imprimerie, la culture de la soie, malgré des progrès dans l’optique, dont on s’attendrait à ce que, comme la machine à vapeur, ils créent de la croissance.

Pour les historiens de l’économie, cette longue période de stagnation s’explique précisément par le fait que l’économie mondiale était coincée dans une trappe malthusienne, toute amélioration de la condition humaine finissant par être annulée par la hausse de la population qu’elle avait elle-même produite.

Ainsi, en Angleterre, vers 1340, la peste noire réduit la population de moitié. Mais cette tragédie est une bonne nouvelle pour ceux qui y survivent: du fait de la relative rareté de la main-d’œuvre, elle conduit à un triplement du salaire réel ! Cependant, la logique malthusienne finit par reprendre le dessus : au XVIe siècle, la croissance démographique redémarre et les salaires baissent à nouveau.

  • Par quel miracle cette fatalité n’a-t-elle pas frappé lors de la révolution industrielle ? Parce que celleci a été rapidement suivie d’une autre révolution : la transition démographique.
  • Au lieu d’augmenter comme l’aurait prédit Malthus, le nombre d’enfants par femme, en Europe occidentale, tombe de six à deux au cours du XIXe siècle.

La fécondité est désormais découplée du niveau de vie ; une hausse de ce dernier ne l’augmente plus systématiquement. L’effet est bien souvent inverse. Pourquoi ? Parce que les conditions technologiques ont changé, le travail requérant de plus en plus de qualifications, et qu’il est désormais plus intéressant pour un ménage d’investir dans l’éducation de ses enfants plutôt que d’en avoir beaucoup.

Malthus a-t-il pour autant dit son dernier mot ? Rien n’est moins sûr. Tous les pays n’ont pas effectué leur transition démographique. La baisse de la fécondité dans nombre de pays développés, en Europe et en Asie, n’a pas empêché l’explosion de la population mondiale. Celle-ci passe de 1,5 milliard à plus de 7 milliards au cours du XXe siècle.

En Afrique, en particulier, le nombre d’enfants par femme baisse bien plus lentement qu’en Europe, passant de sept à cinq au cours du XXe siècle, ce qui contribue à expliquer le niveau de pauvreté élevée de ce continent. La transition démographique en Afrique est sans doute le défi le plus important auquel sera confrontée l’économie globale au cours des prochaines décennies. Selon Les ThOries Malthusienne Qu Dessin de Gilles Rapaport

Comment la croissance économique permet de réduire la pauvreté ?

Les effets de la croissance sur la réduction de la pauvreté sont à la fois directs et indirects : la croissance augmente mécaniquement le niveau moyen des revenus de la population ; elle entraîne aussi une augmentation des revenus des États, qui peut permettre un accroissement des investissements en matière sociale, de

Comment lutter contre l’augmentation de la population ?

Pour limiter la croissance de la population mondiale, il y aurait une solution à la fois simple et complexe: lutter contre la pauvreté et réduire les inégalités sociales.

Quels sont les problèmes de la population dans les pays développés ?

LA PRESSION DES VARIABLES DÉMOGRAPHIQUES SUR LES ECONOMIES NATIONALES – La « loi des rendements décroissants » a été l’une des premières lois de l’économie politique, une sorte de « loi d’airain », qui conduit inéluctablement à une économie stationnaire dans laquelle chaque personne vit au niveau du minimum vital, si la population n’est pas capable d’être régulée.

Dans ce contexte, ce n’est pas le développement économique qui est la cause de cette situation ultime, c’est l’excès de population. D’autres analyses ont plutôt insisté sur la capacité humaine à réinventer le monde par l’innovation technologique et l’évolution des besoins des hommes et à rendre caduque la loi des rendements décroissants.

Enfin, ces analyses ont été combinées, soit pour considérer qu’il ne faut pas gaspiller les ressources naturelles en choisissant un autre mode et un autre rythme de développement, soit pour affirmer qu’à terme l’esprit aventureux des capitalistes s’épuisera et qu’un socialisme d’Etat gèrera une stagnation économique qui ne se situera pas cependant au minimum vital (Schumpeter).

Il en résulte que plus la population se développe et plus la loi des rendements décroissants s’impose, sauf à la combattre par l’augmentation de la productivité, par les découvertes technologiques, par l’utilisation de ressources renouvelables ou recyclables. La démographie, un facteur essentiel du potentiel de développement économique des Etats Après les années 1980, les fortes fluctuations et la baisse du prix des matières premières ont été partiellement favorisées par les politiques monétaristes et néolibérales, la stagnation de la demande des pays développés et l’effondrement des prix à l’exportation qui en a résulté.

Les plans d’ajustement structurels du FMI ont réduit les potentiels de croissance des pays en développement, provoquant ainsi une baisse du pouvoir d’achat, au regard d’un taux de fécondité toujours élevé, notamment en Afrique subsaharienne. L’augmentation de la population accroît la part de l’épargne et de l’investissement – qualifié justement de « démographique » par Alfred Sauvy – au-delà du maintien du niveau de vie.

Les ménages consacrent près de 80 % de leur budget à l’alimentation, contre moins de 15 % dans les pays développés. De ce fait, les facteurs qui améliorent le niveau de vie des populations ne sont guère soutenus et l’investissement économique est alors défavorisé. En outre, l’accroissement démographique trop élevé soulève des problèmes sanitaires et environnementaux spécifiques, avec une dégradation du milieu de vie (destruction des écosystèmes, dégradation des sols arables, déforestation ou pénurie d’eau) et des moyens insuffisants pour faire face aux épidémies et aux soins nécessaires aux enfants en bas âge.

Les pays s’enfoncent alors dans une récession économique et sociale aggravée par un niveau de développement déjà insuffisant. Depuis 2007, le monde instable et précaire des pays en développement est sous la menace d’une grave crise alimentaire, avec une forte augmentation du prix des produits alimentaires (plus du doublement du prix du blé, du riz ou du maïs, par exemple).

Aujourd’hui, près d’un milliard de personnes souffre de la faim chaque jour, provoquant des émeutes. Pour l’ONU, 37 pays sont menacés de crise alimentaire latente ou irruptive. En apparence, la faible productivité de l’agriculture de substance, la sécheresse, les difficultés d’accès à la terre ou l’insuffisance constante des revenus expliquent la faim dans le monde, mais c’est oublier un peu vite les mécanismes économiques qui favorisent l’expression de ce cercle « vicieux », auquel se trouvent confrontés quotidiennement 15 % de la population mondiale, dans un monde qui n’a jamais recelé autant de richesses.

Il faut ajouter les causes systémiques, comme la crise financière mondiale, qui a conduit à de nouvelles spéculations sur les produits alimentaires de base, l’essor de la consommation de viande qui augmente la demande de céréales, la désertification des sols, le soutien des pays développés à leur agriculture (cf.

  • La guerre du coton), le développement des biocarburants, l’accroissement des déchets et des pollutions ou la surexploitation des ressources renouvelables.
  • Les écosystèmes ne peuvent pas survivre en étant surexploités ; il faut donc réfléchir à la question du partage des ressources entre les hommes et avec la nature.

Le développement économique actuel permet l’accumulation de nouvelles richesses, très inégalement réparties, ce qui conduit aussi à une accumulation de déchets (pollution de l’eau, de l’air ou de la terre) et de processus productifs (nucléaire, par exemple) dangereux.

Pour les pays développés ou émergents, la démographie pose une triple question : la nécessité à long terme du renouvellement de la population par une fécondité maintenue à un niveau suffisant, le vieillissement de la population analysé aussi en termes de retraite et de coûts supplémentaires de la main-d’œuvre et le ratio entre population active et inactifs.

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Aujourd’hui, les structures démographiques des Etats sont très différentes : certaines sont très favorables au développement économique à court terme, mais elles sont plus préoccupantes à long terme (Allemagne ou Chine) ; d’autres ont une charge d’inactifs élevée, notamment en termes de retraités, ce qui ne manque pas de devenir un frein important au dynamisme économique et aux disponibilités financières pour l’investissement.

En Allemagne, la population en âge de travailler restera stable de 2005 à 2015, puis elle diminuera rapidement, ce qui pourrait enrayer l’efficacité de la machine exportatrice allemande, sauf à faire appel à l’immigration. En 1990, le Japon était le pays donné en exemple pour son dynamisme économique, mais depuis, devenu le pays le plus vieux du monde, il connaît aujourd’hui une croissance faible : l’économie japonaise doit développer de nouvelles ressources humaines pour faire face à l’accroissement des charges des retraités et des soins de santé.

La structure traditionnelle japonaise est menacée, car l’appel à la main-d’œuvre étrangère, déjà bien engagée, la remet partiellement en cause. Ces tendances à long terme interrogent de plus en plus les investisseurs. La population des Etats-Unis devrait passer de 310 à 420 millions d’habitants de 2010 à 2050, faisant de ce pays la plus grande puissance économique et financière mondiale, malgré d’énormes déficits commerciaux et budgétaires, le troisième pays le plus peuplé du monde.

  1. Cependant, sa démographie présente une structure satisfaisante pour l’avenir.
  2. Si les « seniors » représentent aujourd’hui 18 % de la population, ils seront moins de 25 % en 2050 (contre près de 50 % pour l’Allemagne, hors processus de migration organisé).
  3. La démographie américaine dispose d’un taux de natalité élevé pour un pays développé, avec un seuil de remplacement des générations satisfaisant.

Ajoutons que les Etats-Unis mènent une politique d’immigration en phase avec leurs contraintes économiques, ce qui favorise l’essor des entreprises de haute technologie et le recueil d’investissements étrangers élevés en cas de difficultés du système économique de marché.

  • La Chine dispose d’une pyramide des âges très étranglée à la base.
  • Aujourd’hui, la situation démographique chinoise est très favorable, avec une population active très élevée, ce qui lui a permis de multiplier par 10 son revenu national par habitant en un peu plus de deux décennies.
  • La situation démographique devrait maintenant réduire rapidement cet avantage, au regard de la politique de l’enfant unique initiée il y a plus de quatre décennies.

Il existe un décalage entre le début de la « révolution » démographique et l’apparition d’un développement économique à taux élevé, l’âge moyen de la population passant de 30 ans en 2010 à 45 ans en 2050. La Chine va connaître un nombre de plus en plus élevé de retraités, parallèlement à une pénurie de jeunes travailleurs.

  • Il doit en résulter une tension sur le marché du travail conduisant à une augmentation des salaires et à une politique d’immigration destinée à la fois à accroître la main-d’œuvre disponible, mais aussi à compenser une nouvelle « fuite des cerveaux ».
  • Dans ce contexte, la perte de productivité est une menace importante pour la pérennité du développement économique de la Chine.

Réinventer le lien entre la population et le développement économique Il s’agit donc de réinventer le développement économique, en s’appuyant de moins en moins sur les ressources non renouvelables, souvent d’origine minérale, comme le charbon, le pétrole, le gaz naturel ou certains minerais métalliques.

  • Le recyclage des matières premières a connu une accélération très importante depuis les trente dernières années, au point de rendre certains matériaux disponibles pour plusieurs siècles (mercure, plomb, fer et même cuivre).
  • Cependant, même pour les ressources renouvelables, quelques raretés peuvent aussi apparaître, notamment l’utilisation des terres arables, la demande excessive de certaines terres d’habitation ou les choix entre la consommation des hommes ou la transformation de biens cultivables en énergie, par exemple.

La crise d’aujourd’hui fait référence indirectement aux questions de la transition démographique. L’Allemagne et la Chine bénéficient d’arguments démographiques suffisamment importants pour disposer de conditions de concurrence particulièrement favorables.

Pour conserver cet avantage, ces deux pays doivent trouver des solutions idoines à l’évolution défavorable de leur pyramide des âges, qui peuvent en partie résider dans le recul de l’âge de la retraite, la réduction du coût des pensions, l’appel à la main-d’œuvre étrangère jeune, au risque de modifier singulièrement la composition ethnique de la population au bout de deux ou trois générations.

La croissance économique peut aussi dépendre de l’accélération du progrès technique et des processus dynamiques d’accumulation qui échappent à la loi des rendements décroissants. Cependant, ces processus ne se développent pas de manière idoine dans tous les pays.

  • Si l’ensemble des entreprises parie sur le progrès technique, la concurrence mondiale ne permet pas toujours une localisation adaptée des systèmes de production en faveur des pays aux difficultés économiques croissantes.
  • Pour échapper à la loi des rendements décroissants, l’investissement sur le niveau d’éducation et des connaissances scientifiques et techniques peut être engagé.

Cependant, il s’agit d’une volonté d’action qui n’est pas toujours couronnée par une réussite correspondant aux objectifs poursuivis. Avec l’afflux de nouvelles bouches à nourrir, la crise alimentaire dans les pays en développement reste une menace considérable, avec de forts coûts humains.

Le changement de pratiques agricoles semble indispensable, comme l’a démontré la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), mais les Etats, embourbés dans les revendications de leurs producteurs nationaux, restent très frileux pour apporter une solution durable à cette situation.

La politique proposée consiste à relancer les cultures vivrières locales, à accroître les productions avec des méthodes durables, à arrêter les subventions agricoles pour les pays développés, à désengager les produits alimentaires de base de la spéculation boursière, à limiter la production de biocarburants et à protéger les terres arables des excès de l’urbanisation.

  1. On sait aujourd’hui qu’une aide de 2 milliards de dollars en faveur des agriculteurs des pays en situation alimentaire déficitaire éliminerait la faim dans le monde.
  2. Aujourd’hui, l’ouverture internationale des capitaux est bien plus forte que celle des hommes au travail.
  3. Des choix importants doivent être opérés par les Etats pour résoudre les questions des migrations et de la réduction des poches de pauvreté.

Il est nécessaire d’anticiper les effets des changements démographiques, de développer la solidarité intergénérationnelle et de favoriser dès le départ l’intégration des travailleurs migrants et de leur famille. Dans certains cas d’insuffisance de main-d’œuvre au regard des technologies disponibles, il faut encourager l’accès ou le retour à l’emploi de personnes inactives, soit par une formation complémentaire, soit par des aides personnalisées ad hoc – notamment pour les retraités disposant d’une pension.

  1. De même, la précarité doit être combattue, au même titre que les disparités géographiques et sociales excessives.
  2. Au fond, le partenariat des Etats s’impose.
  3. L’Organisation des Nations Unies avait ciblé, le 8 décembre 2000, les Objectifs du millénaire fondés sur la mise en place d’un développement durable mondial.

Huit objectifs étaient présentés :

1) la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, en limitant de moitié la portion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour ; 2) assurer l’éducation primaire pour tous ; 3) promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes ; 4) réduire la mortalité infantile ; 5) améliorer la santé maternelle ; 6) combattre le VIH et d’autres grandes maladies ; 7) assurer un environnement durable dans les politiques nationales ; 8) mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

La question de la démographie a été abordée par ses composantes, comme la santé maternelle, la mortalité infantile, le genre ou l’éducation. On peut penser que la mise en place d’un partenariat mondial suppose aussi la gestion concertée des problèmes de migration.

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Quels sont les effets négatifs de la croissance économique ?

Contribution (en %) de la croissance des pays à celle mondiale (2011). La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une longue période. En pratique, l’ indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut (PIB).

  1. Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l’ inflation,
  2. Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB.
  3. On utilise souvent la croissance du PIB par habitant comme indication de l’augmentation de la richesse individuelle, assimilée au niveau de vie (à distinguer de la qualité de vie ).

La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, reposant sur le développement des facteurs de production, lié notamment à la révolution industrielle, à l’accès à de nouvelles ressources minérales (mines profondes) et énergétiques (charbon, pétrole, gaz, énergie nucléaire, etc.) ainsi qu’au progrès technique,

  • Elle transforme la vie des populations dans la mesure où elle crée davantage de biens et de services.
  • À long terme, la croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie des sociétés qui en sont le cadre.
  • De même, l’enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté, à condition que les richesses créées soient redistribuées vers les plus bas revenus.

Certaines conséquences de la croissance économique comme la pollution et les atteintes à l’ environnement, l’accentuation des inégalités sociales ou l’épuisement des ressources naturelles ( pétrole, métaux notamment) sont souvent considérés comme des effets pervers qui obligent à distinguer croissance et progrès,

Quel est l’impact de la croissance démographique sur la croissance économique ?

L’impact négatif de la croissance démographique sur la croissance économique – Tout d’abord, la croissance démographique peut avoir des effets néfastes sur la croissance économique. En effet, les ressources naturelles peuvent s’avérer être insuffisantes pour répondre au besoin d’une population qui subit une croissance démographique, ce qui peut freiner la croissance économique sur le long terme.

C’est ce que dénonce Malthus, dans son ouvrage Essai sur le principe de population publié en 1798, lorsqu’il affirme que la population augmente de manière géométrique, tandis que les ressources agricoles et les produits de subsistances augmentent de façon arithmétique. On rattache cette explication à la loi des rendements agricoles décroissants de Turgot, inspirée de la loi des rendements décroissants de Ricardo.

Ainsi, Malthus préconise la chasteté et les mariages tardifs qui permettront une limite au nombre de naissances. En effet, la croissance démographique, et plus particulièrement la surpopulation relative, est selon lui à l’origine d’une pauvreté massive.

  • C’est pourquoi il préconise l’abrogation des poor laws, instaurée en 1795 et abrogée en 1834 en Grande-Bretagne.
  • Il suppose aussi que des mécanismes régulateurs et des freins répressifs à la croissance démographique comme des guerres et famines vont se mettre en place, pour réduire la population et rétablir un équilibre naturel.

Par ailleurs, les effets néfastes de cette croissance démographique impactent davantage la croissance des pays en développement. Effectivement, la croissance démographique peut fortement impacter de façon négative la croissance économique d’un pays, mais également son niveau de développement.

  • Les pays du tiers-monde voient leur croissance économique être davantage touchée par un accroissement de leur population.
  • C’est ce que souligne Paul Bairoch lorsqu’il précise que “le Tiers-Monde est dans l’impasse”.
  • En effet, celui-ci est confronté au phénomène prononcé par Lebenstein qu’est celui de “la trappe malthusienne”.

Il s’agit d’un enfermement dans la pauvreté en raison d’un accroissement de la population, et dont il est difficile d’en sortir. L’ampleur de cette dynamique démographique s’illustre par une explosion des naissances avec près de 6 enfants par femmes. Par conséquent, il est plus difficile d’adapter le système d’infrastructures et le marché du travail à cet afflux massif avec pour conséquence une accentuation de la pauvreté du fait d’un fort taux de chômage.

Quelles sont les causes et les conséquences de la croissance démographique ?

Aujourd’hui, la croissance démographique rapide, provoquée par un taux de fécondité élevé et durable, est associée à des taux de pauvreté plus élevés, de faibles taux d’éducation primaire et des taux de mortalité infantile et maternelle qui restent élevés.

Quels sont les obstacles destructifs dont Malthus parle dans sa théorie sur le principe de la population ?

SES THÉORIES – Ce que l’histoire a retenu de Malthus, c’est sa conception, originale pour l’époque, de la démographie. Dans son «Essai sur le principe de population», il s’intéresse à la corrélation entre l’évolution de la production agricole et l’accroissement de la population en posant deux postulats : «Premièrement, que la nourriture est nécessaire à l’existence de l’homme ; deuxièmement, que l’attirance entre les sexes est nécessaire et qu’elle restera à peu près dans l’état où nous la voyons présentement.» Les terres agricoles, poursuit-il, ne sont pas extensibles à l’infini : «Les moyens de subsistance, dans les circonstances les plus favorables, ne peuvent jamais augmenter à un rythme plus rapide sur celui qui résulte d’une progression arithmétique.» Il progresse de façon linéaire (ou arithmétique) : 1, 2, 3, 4, 5, etc.

Par contre, l’augmentation de la population évolue, elle, à un rythme exponentiel: 1, 2, 4, 8, 16, etc. «Lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle double tous les vingt-cinq ans, note Malthus, et croît ainsi de période en période selon une progression géométrique.» L’expansion démographique, en se heurtant à la limite des ressources alimentaires disponibles, se traduit forcément, conclut-il, par de la pauvreté.

Les solutions ? Il n’en voit que deux : «l’obstacle destructif» représenté par les famines, les guerres et les épidémies qui réduisent régulièrement la population par surmortalité, et «l’obstacle préventif», résultant de la contrainte morale, qui impose par exemple le mariage tardif et la chasteté.

Malthus ne saurait envisager un quelconque contrôle des naissances a posteriori, par la mise à mort des nouveau-nés. Une pratique contraire aux lois divines et naturelles, qu’on qualifiait au XVIIIe siècle de «funestes secrets». Mais cela n’empêche pas la morale malthusienne de rester une morale de classes : les riches pourront continuer de procréer, tandis que les plus démunis devront s’imposer l’abstinence.

Il n’est plus ici question de lois économiques, mais bien d’un discours puritain à destination des classes populaires. Les lois charitables sur les pauvres, qui prévoyaient de les recenser et de les employer dans les paroisses, n’étaient pas du goût de Malthus qui n’en voyait que les mauvais côtés : «Un homme qui est né dans un monde déjà occupé, s’il ne peut obtenir de ses parents la subsistance, et si la société n’a pas besoin de son travail, n’a aucun droit de réclamer la plus petite portion de nourriture, et en fait il est de trop.

  • Au grand banquet de la nature, il n’ya pas de couvert mis pour lui.
  • Elle lui commande de s’en aller, et elle mettra elle- même promptement ses ordres à exécution s’il ne peut recourir à la compassion de quelques-uns des convives du banquet.
  • Si ces convives se serrent et lui font place, d’autres intrus se présentent immédiatement, demandant la même faveur.
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Le bruit qu’il existe des aliments pour tous ceux qui arrivent remplit la salle de nombreux réclamants.» Conclusion sans nuances : il faut imposer aux pauvres de ne plus se reproduire et refuser de les assister s’ils passent outre. Dans la deuxième édition de son essai, Malthus nuance quelque peu son propos en suggérant que l’éducation et l’épargne peuvent aider les classes populaires à limiter leur descendance, tandis que l’importation de grains peut pallier en partie les insuffisances de la production nationale.

  • Profondément pessimiste quant à l’évolution des sociétés humaines, sa thèse sera heureusement battue en brèche par l’histoire.
  • Au XIXe siècle, la machinisation de l’agriculture permettra en effet d’augmenter notoirement les rendements et de nourrir toute la population anglaise.
  • En outre, l’enrichissement des classes les plus pauvres les conduira à limiter leur progéniture.

Au lieu de s’équilibrer vers le bas par la famine, population et ressources agricoles s’équilibreront par le haut. Certes, les deux phénomènes étaient difficilement prévisibles au tournant du XVIIIe siècle, mais la France s’était déjà engagée, à l’époque, dans la maîtrise de la fécondité, tandis que l’Angleterre préparait activement le terrain de sa révolution agraire.

Quel économiste a demandé la limitation des naissances ?

Malthusienne c’est-à-dire une politique de restriction volontaire des naissances par la ‘contrainte morale’. Malthus préconise également de supprimer toute les aides aux populations pauvres, instituées en Angleterre au début du 16ième siècle, pour les inciter à réduire leur nombre d’enfants.

Quels sont les objectifs de l’Essai sur le principe de la population ?

Traductions d’Éric Vilquin, Jean-Marc Rohrbasser et Jacques Véron Nouvelle édition critique et augmentée – En librairie le 28 mars 2017 – L’Essai sur le principe de population de 1798, pamphlet polémique, est une référence majeure dans l’histoire des idées, et connu d’un large public. Cette réédition, enrichie d’une traduction inédite d’un texte résumant la pensée de Malthus, est une contribution incontournable aux controverses sur la croissance démographique.

L’Essai du révérend Malthus causa, en 1798, un véritable choc idéologique dans une Angleterre en crise, traumatisée par la Révolution française. Ce texte contient la première formulation — inchangée dans les cinq éditions suivantes — du principe de population. Avancée fondamentale, ce principe affirme que les vitesses de croissance de la population et des subsistances sont très différents, la première augmentant plus rapidement que la seconde.

L’ouvrage, outre son impact sur la science des populations, est un pamphlet philosophique. Selon Malthus, le principe de population est le moteur de l’Histoire, mais aussi son régulateur et il conditionne le destin de l’humanité. Ainsi, par la façon dont il pose la question de l’équi-libre entre population et ressources, ce texte demeure une référence majeure dans l’histoire des idées.

Pourquoi Malthus a eu tort ?

« La puissance de la population est tellement supérieure à la capacité de la terre à produire des moyens de subsistance pour l’homme que la mort prématurée doit, d’une manière ou d’une autre, frapper la race humaine », prédisait sombrement Malthus.

Qu’est-ce que le dilemme malthusien ?

Dfinition de malthusianisme – Etymologie : du nom de Thomas Malthus (1766-1834), conomiste anglais. Au sens strict, le malthusianisme dsigne la thorie de l’conomiste anglais Thomas Malthus selon laquelle la population d’un pays augmente toujours plus vite que la production des ressources ncessaires pour assurer son alimentation et plus gnralement son existence. En consquence, il prne une restriction de la natalit, Le terme malthusianisme a t utilis pour la premire fois par Pierre Joseph Proudhon en 1849. Le malthusianisme connut un certain succs au XIXe sicle notamment parmi les classes favorises qui y trouvaient le moyen de justifier l’ide selon laquelle les pauvres sont responsables de leur situation et que leur venir en aide tait contraire leurs intrts. Les thses de Malthus furent critiques par les catholiques qui considraient qu’il s’agissait d’un dni du devoir sacr de procration ainsi que par les marxistes qui y voyaient un moyen d’adoucir les effets nfastes du capitalisme en vitant la classe dirigeante de devoir partager ses richesses, Le terme malthusianisme est souvent utilis pour qualifier une politique de limitation des naissances (malthusianisme dmographique). Par extension, on parle de malthusianisme conomique lorsqu’on limite volontairement la production d’un bien pour viter de dprcier sa valeur avec une offre trop abondante. Le terme dsigne aussi toute attitude craintive devant la vie et le dveloppement, Accueil Dictionnaire Haut de page

Pourquoi la pensée de Malthus est pessimiste ?

Si l’Afrique tombait dans la trappe malthusienne – Quelle est sa théorie ? Je crois pouvoir me permettre deux postulats. Premièrement, que la nourriture est nécessaire à l’existence de l’homme. Deuxièmement, que la passion entre les sexes est nécessaire et continuera en l’état.

  1. » « Supposons que les moyens de subsistance d’un pays soient égaux à ceux qui assureraient une existence correcte à ses habitants.
  2. Alors la tendance à la hausse de la population accroîtra le nombre de personnes avant que les moyens de subsistance augmentent.
  3. La nourriture, qui auparavant soutenait sept millions d’habitants, doit maintenant être divisée entre sept millions et demi ou huit millions d’individus.

La condition des pauvres empire, et beaucoup d’entre eux font face à une détresse accrue. Le nombre de travailleurs se trouvant aussi hors de proportion avec la quantité de travail disponible, les salaires tendent à décroître tandis que le prix des denrées augmente.

Les travailleurs doivent fournir un effort supplémentaire pour gagner la même chose qu’auparavant. Ces difficultés découragent le mariage et la formation d’une famille, de sorte que la population fi nit par stagner. » ESSAI SUR LE PRINCIPE DE POPULATION, LONDRES, 1798. C’est toujours vrai ? Cette page célèbre de Malthus est l’une des premières à décrire un processus d’ajustement vers un équilibre économique.

Malthus s’intéresse à l’influence mutuelle entre niveau de vie et taille de la population. Il considère que la « passion entre les sexes » est telle que la population a tendance à proliférer et que seules les contraintes physiques de l’existence – en clair, la rareté de la nourriture – peuvent la brider.

  1. Il donne l’exemple d’une société vivant relativement bien, et montre comment cette situation n’est pas viable, parce qu’elle induit une hausse de la population qui ramène la production par tête à un niveau de subsistance minimal.
  2. Il s’agit là d’une logique pessimiste : la croissance du niveau de vie n’est pas possible, parce que toute hausse du pouvoir d’achat des salaires se traduit par une accélération de la population.

La propension de la société à se reproduire biologiquement la maintient dans une trappe malthusienne ou le revenu est coincé au niveau de subsistance. L’innovation et le progrès technique, qui devraient améliorer le sort des gens, sont inutiles voire nuisibles, car il n’en résulte qu’une hausse de la taille de la population qui ramène fatalement son pouvoir d’achat au niveau de subsistance.

Il est ironique de noter que Malthus écrivait à l’aube de la révolution industrielle, prélude à plus de deux cents ans de croissance ininterrompue du PIB par tête. Celui-ci a été multiplié par 50 ; avec moins d’une semaine de salaire, un travailleur modeste peut s’acheter un smartphone dont les multiples fonctions étaient pour la plupart inconcevables à l’époque de Malthus, et qui fait office de tournedisques, appareil photo, caméra vidéo, magnétoscope, carte routière, agenda, dictaphone, machine à écrire, photocopieuse, et mille autres objets autrefois fort coûteux et que le smartphone rend obsolètes.

Malthus se serait-il donc méchamment « planté » ? En réalité, on observe qu’avant la révolution industrielle, l’économie planétaire stagne. Le niveau de vie n’est guère différent entre le XVIIe siècle et l’Antiquité. Et cela malgré nombre d’inventions telles que l’imprimerie, la culture de la soie, malgré des progrès dans l’optique, dont on s’attendrait à ce que, comme la machine à vapeur, ils créent de la croissance.

Pour les historiens de l’économie, cette longue période de stagnation s’explique précisément par le fait que l’économie mondiale était coincée dans une trappe malthusienne, toute amélioration de la condition humaine finissant par être annulée par la hausse de la population qu’elle avait elle-même produite.

Ainsi, en Angleterre, vers 1340, la peste noire réduit la population de moitié. Mais cette tragédie est une bonne nouvelle pour ceux qui y survivent: du fait de la relative rareté de la main-d’œuvre, elle conduit à un triplement du salaire réel ! Cependant, la logique malthusienne finit par reprendre le dessus : au XVIe siècle, la croissance démographique redémarre et les salaires baissent à nouveau.

Par quel miracle cette fatalité n’a-t-elle pas frappé lors de la révolution industrielle ? Parce que celleci a été rapidement suivie d’une autre révolution : la transition démographique. Au lieu d’augmenter comme l’aurait prédit Malthus, le nombre d’enfants par femme, en Europe occidentale, tombe de six à deux au cours du XIXe siècle.

La fécondité est désormais découplée du niveau de vie ; une hausse de ce dernier ne l’augmente plus systématiquement. L’effet est bien souvent inverse. Pourquoi ? Parce que les conditions technologiques ont changé, le travail requérant de plus en plus de qualifications, et qu’il est désormais plus intéressant pour un ménage d’investir dans l’éducation de ses enfants plutôt que d’en avoir beaucoup.

  1. Malthus a-t-il pour autant dit son dernier mot ? Rien n’est moins sûr.
  2. Tous les pays n’ont pas effectué leur transition démographique.
  3. La baisse de la fécondité dans nombre de pays développés, en Europe et en Asie, n’a pas empêché l’explosion de la population mondiale.
  4. Celle-ci passe de 1,5 milliard à plus de 7 milliards au cours du XXe siècle.

En Afrique, en particulier, le nombre d’enfants par femme baisse bien plus lentement qu’en Europe, passant de sept à cinq au cours du XXe siècle, ce qui contribue à expliquer le niveau de pauvreté élevée de ce continent. La transition démographique en Afrique est sans doute le défi le plus important auquel sera confrontée l’économie globale au cours des prochaines décennies. Selon Les ThOries Malthusienne Qu Dessin de Gilles Rapaport

Comment expliquer la surpopulation ?

Épuisement des ressources – La surpopulation ne dépend pas seulement de la taille ou de la densité de la population, mais du rapport entre la population et les ressources disponibles de façon durable. Elle dépend aussi de la manière dont les ressources sont utilisées et réparties dans toute la population.

  • Les ressources à prendre en considération lorsqu’on évalue si une niche écologique est surpeuplée sont : l’ Eau potable, l’air pur, la nourriture, l’abri (logement), la chaleur, et les autres ressources nécessaires pour entretenir la vie.
  • Pour prendre en compte la qualité de la vie humaine, des ressources supplémentaires sont à ajouter, telles que les soins médicaux, l’éducation, le traitement des eaux usées, l’ élimination des déchets et l’approvisionnement en énergies.

La surpopulation crée une pression compétitive sur les ressources de base nécessaires à la vie, débouchant sur une baisse de la qualité de vie, David Pimentel, Professeur émérite à l’ université Cornell, a déclaré que « Avec le déséquilibre croissant entre les niveaux de population et les ressources vitales, les humains doivent s’employer à économiser les terres cultivées, l’eau potable, l’énergie et les ressources biologiques.